À l’approche des élections fédérales du 20 septembre 2021, des millions de Canadiens ont déjà voté dans les bureaux de vote par anticipation. Quoi qu’il en soit, la majorité du pays ira voter le 20 septembre. Avec autant de citoyens encore indécis, l’élection de 2021 s’annonce très serrée. De la pandémie en cours à la crise climatique mondiale, l’élection de cette année se concentre sur une abondance de questions. Tout au long de cet article, nous essaierons d’exposer la position de chaque grand parti sur les tarifs de l’Internet et du téléphone. Ces promesses électorales sur les télécommunications sont très importantes pour certains électeurs, et pourraient influencer leur décision. Si vous êtes encore indécis, assurez-vous de faire vos recherches, de regarder les débats ou de lire les programmes des partis.
Le Parti libéral
Le Premier ministre Trudeau a reconnu que les Canadiens paient trop cher pour les forfaits de téléphonie cellulaire depuis des années. Pendant l’élection fédérale de 2019, Trudeau et son parti ont promis qu’il réduirait les factures de mobilité pour les Canadiens s’il était réélu. Comme nous le savons tous, Trudeau a remporté l’élection et a atteint un gouvernement libéral minoritaire. Alors que les prix ont lentement commencé à baisser, les Canadiens craignent qu’ils ne remontent. En 2019, le CRTC a accepté d’empêcher les géants des télécommunications comme Bell de gonfler les prix du marché. Cependant, après avoir abrogé leur promesse, ils ont contrarié les fournisseurs indépendants et les citoyens de tout le pays. Le Parti libéral a reconnu la déception causée par la décision du CRTC, et continuera à travailler pour rendre les plans de téléphonie cellulaire et d’Internet plus abordables.
En plus de la baisse des prix, le programme du Parti libéral promet de continuer à investir dans l’infrastructure Internet afin de fournir aux communautés rurales un accès Internet à haute vitesse. Le Premier ministre Trudeau a reconnu l’écart qui existe notamment dans les communautés des Premières nations et vise à créer un Canada plus connecté. L’amélioration des infrastructures est une priorité depuis l’arrivée de Trudeau au pouvoir, puisque le parti a investi plus de 8 milliards de dollars pour cette cause depuis 2015.
Nouveau parti démocratique
En tant que chef du Nouveau parti démocratique, Jagmeet Singh a clairement exprimé les intentions de son parti à l’égard de l’industrie des télécommunications. À la suite de l’abrogation de la décision du CRTC, les fournisseurs indépendants de services de télécommunications se sont regroupés pour dénoncer cette décision. Dirigés par l’entreprise ontarienne TekSavvy, ils ont organisé de nombreuses campagnes et initiatives pour sensibiliser les gens aux effets néfastes de la décision du CRTC. Le NPD soutient TekSavvy et appuie pleinement leur cause. S’il est élu, M. Singh a promis d’introduire de nouvelles politiques qui forceraient le CRTC à réévaluer sa décision. Ainsi, les géants de l’industrie ne seraient plus en mesure de contrôler les tarifs des petites entreprises. En établissant des lois qui dirigent les actions du CRTC, Singh et le NPD espèrent faire baisser les tarifs pour les utilisateurs à travers le Canada. En attendant, des sites Web canadiens comme Planhub peuvent aider les utilisateurs à trouver les plans Internet et mobiles les moins chers et les plus abordables.
Le NPD a également reconnu le manque d’accès adéquat à Internet dans les communautés rurales du Canada. Ils estiment qu’il s’agit d’une question urgente qu’ils ont promis de régler au cours des quatre prochaines années s’ils sont élus. En outre, ils ont l’impression que le gouvernement libéral permet aux géants de l’industrie d’ « escroquer » les consommateurs avec des prix injustement élevés. Pour contrer cela, M. Singh a promis d’établir un plafond pour les factures d’Internet et de téléphonie mobile. Ainsi, les Canadiens n’auront jamais à payer plus que la moyenne mondiale pour leurs services de télécommunications. Enfin, le NPD a promis de créer une société d’État pour fournir des services de télécommunications abordables dans tout le pays, ainsi qu’une charte des droits des consommateurs de télécommunications pour mettre fin aux prix abusifs.
Le Parti conservateur
Bien que le Parti conservateur n’ait pas fait de déclaration explicite concernant la décision controversée du CRTC, son parti a tout de même fait des promesses électorales en matière de télécommunications. Comme leurs concurrents, ils ont promis de réduire les prix des téléphones cellulaires et de l’Internet pour les Canadiens. Ils espèrent y parvenir grâce à quatre actions majeures (responsabilité, concurrence, accès, investissement). Les conservateurs tiendront les grandes entreprises de télécommunications responsables de leurs pratiques anticoncurrentielles et favoriseront plutôt la concurrence en permettant aux entreprises de télécommunications étrangères de desservir les Canadiens. De plus, ils fourniront un meilleur accès à l’Internet haute vitesse à tous les Canadiens et investiront dans plus d’entreprises locales pour combattre les géants de l’industrie.
Plus précisément, le parti d’Erin O’Toole a qualifié l’accès à l’internet à haut débit de nécessité, et non de luxe. En conséquence, il vise à fournir un accès à l’internet haut débit à l’ensemble du pays en développant notre infrastructure numérique. Le pays espère atteindre son objectif d’ici 2025 et connecter toutes les communautés urbaines et rurales du pays. Si vous souhaitez en savoir plus sur les promesses des conservateurs, lisez l’intégralité de leur plan de relance.
Enfin, le Parti conservateur s’oppose ouvertement au projet de loi C-10, qui traite des lois de régulation d’Internet. Le parti d’Erin O’Toole a annoncé qu’il travaillera sans relâche pour rejeter ce projet de loi qui, selon lui, privera les citoyens canadiens de leur droit à la vie privée. Le Parti conservateur luttera contre le projet de loi, qui ouvre la voie à la limitation de la liberté d’expression sur certaines plateformes de médias sociaux. En somme, les conservateurs accordent une grande importance à la vie privée et à la liberté d’expression sur les plateformes en ligne.
Le Parti des Verts
Le Parti Vert a promis d’améliorer les communautés rurales en investissant dans la connectivité nationale à large bande. Leur plateforme garantit que même les résidents des régions les plus éloignées du Canada auront un accès correct à Internet. Le parti d’Annamie Paul a promis de réimaginer et d’innover Postes Canada. Ils introduiront des innovations clés comme les services bancaires, les stations de recharge et les centres d’accès à l’Internet haute vitesse. Grâce à ces carrefours, ils pourront développer Postes Canada, créer plus d’emplois et fournir un accès facile à l’Internet rapide dans les espaces publics.
En outre, le Parti vert a énuméré plusieurs promesses en ce qui concerne le CRTC. Comme mentionné dans le projet de loi C-10, le parti continuera à réglementer les services de diffusion en continu qui seront disponibles au Canada. De plus, il encouragera une plus grande participation des stations de télévision indépendantes et sans but lucratif, et investira davantage dans la CBC. Enfin, le Parti vert souhaite créer une commission indépendante qui se penchera sur la propriété des médias au Canada, dans le but d’apprendre comment diversifier la propriété des médias nationaux.
Le Bloc Québécois
La plateforme 2021 du Bloc Québécois a mentionné son souhait de remplacer le CRTC au sein du Québec. Idéalement, le CRTC continuerait à superviser le reste du Canada, tandis que le Québec établirait sa propre version indépendante. Yves-François Blanchet a proposé cette idée en raison des valeurs d’indépendance du parti. En tant que nation propre, le Québec ne doit pas confier son identité culturelle à une nation voisine. Par conséquent, la version québécoise du CRTC encouragerait probablement une diffusion accrue des productions réalisées au Québec.
De plus, le Bloc a reconnu que l’accès à Internet haute vitesse devrait être considéré comme un service essentiel. Tout au long de la pandémie en cours, le parti a promis aux Canadiens un accès égal à l’Internet rapide, quel que soit leur emplacement géographique. Il s’est adressé publiquement au gouvernement libéral en place pour qu’il prenne des mesures dans ce domaine et oblige tous les fournisseurs canadiens à plafonner les coûts des plans d’accès à Internet et de téléphonie cellulaire afin de les rendre plus accessibles. En outre, ils ont demandé d’accélérer le déploiement de la fibre optique (et d’autres technologies connexes) qui permettra d’offrir l’internet à haut débit dans les régions rurales du Canada les moins bien équipées.
Les promesses électorales sur les télécommunications, quelle conclusion ?
Dans l’ensemble, chaque grand parti canadien a ses propres promesses électorales en matière de télécommunications. Quoi qu’il en soit, nous vous encourageons à faire vos propres recherches sur tous les candidats politiques et sur les questions qui vous préoccupent. Heureusement, tous leurs programmes et promesses sont facilement accessibles en ligne. Et surtout, n’oubliez pas d’aller voter le 20 septembre !