L’acquisition du Shaw par Rogers est désormais sur le bureau du ministre Champagne, mais le gouvernement demande des garanties à Vidéotron au sujet de Freedom Mobile.
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L’acquisition de Shaw par Rogers entame la dernière ligne droite. Après avoir franchi non sans peine plusieurs barrages, le projet de rachat est désormais sur le bureau du ministre de l’Innovaton, des Sciences et de l’Idustrie François-Philippe Champagne. Cependant, alors que les deux fournisseurs s’attendaient à une approbation rapide, le gouvernement semble prendre son temps afin d’obtenir toutes les garanties, en particulier auprès de Vidéotron selon le Toronto Star. Le ministre Champagne exige en effet de Vidéotron que l’opérateur baisse ses tarifs pour la téléphonie en Ontario et dans l’Ouest canadien. D’autre part, il est demandé à Vidéotron de maintenir les licences de fréquences qu’elle va acquérir durant dix ans.
Les rachats de Shaw par Rogers, et de Freedom Mobile par Vidéotron ne se font pas de tout repos, et de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer certaines conséquences qui en découleraient. Si le CRTC a bien approuvé l’opération, le Bureau de la Concurrence s’est opposé à la décision du Tribunal de la Concurrence. Cependant, suite à la décision de la Cour d’appel Fédérale de rejeter sa demande d’annulation du tribunal de la concurrence qui avait également approuvé le rachat de Shaw par Rogers, le Bureau de la Concurrence vient de jeter l’éponge et devrait également approuver le rachat de Shaw.
Au-delà du gouvernement, des opérateurs comme TekSavvy voient d’un mauvais œil les conséquences de ce rachat, notamment l’obligation de céder Freedom Mobile à Vidéotron qui ressortirait lui aussi plus fort de cette acquisition face aux fournisseurs d’accès Internet alternatifs.
De leur côté, Rogers et Shaw ont prolongé leur statut jusqu’au 31 janvier. Cependant, les inquiétudes du ministre champagne semblent surtout concerner Vidéotron qui devrait en toute logique fournir rapidement les éléments nécessaires afin de rassurer le gouvernement quant à la pérennité de l’acquisition de Freedom Mobile.