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TekSavvy accuse l’arrangement entre Rogers et Videotron de violer la loi sur les télécommunications, tandis que Rogers appelle le Bureau de la Concurrence à démissionner

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Alexis Le Marec
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Le rachat de Shaw par Rogers est en train de virer à la foire d’empoigne généralisée.  

Crédit Image : PlanHub

Alors que Rogers, Videotron, Shaw et Freedom Mobile doivent se retrouver devant la cour d’appel le 24 janvier, les avocats de Rogers, Videotron et Shaw accusent la commission de la concurrence, Matthew Boswell sans le nommer, d’avoir été influencé par des attaques collatérales.

Les conclusions différentes entre le bureau de la compétition et le tribunal de la compétition ont été mises au diapason le 10 janvier. Avant cela, les deux organismes étaient parvenus à une conclusion différente sur les risques liés à ces rachats.

D’autre part, Rogers dévoile également qu’avant que Vidéotron ne reprenne Freedom Mobile, Rogers avait déjà présenté deux repreneurs potentiels. Pour rappel, si le tribunal de la compétition a bien approuvé les deux rachats, le commissaire à la concurrence a soulevé plusieurs points afin de pousser plus en avant encore les analyses quant aux risques de concentration et donc d’anti-concurrence.

 

Teksavvy dénonce le rachat de Freedom Mobile

De son côté, le fournisseur TekSavvy ne voit pas d’un bon œil le rachat de Freedom Mobile par Rogers qui lui donnerait un avantage certain sur les petits fournisseurs. TekSavvy s’est ainsi fendu d’une lettre ouverte dans lequel il qualifie l’agrément entre Rogers et Vidéotron « d’anti-compétitif ». Selon Teksavvy, via l’aquisition de Freedom Mobile, Vidéotron va pouvoir ainsi encore se renforcer face à ses concurrents, et en particulier les fournisseurs indépendants.

Selon le vice-président de Teksavvy, Peter Nowak «Il est ironique que l’oligopole canadien des télécommunications – les opposants les plus féroces à la réglementation du CRTC sur la vente en gros – vienne de faire valoir avec succès au Tribunal de la concurrence que la concurrence basée sur la vente en gros est la seule solution viable pour résoudre les problèmes de concurrence avec cette fusion. »

Pour plus d’information, nous avons également contacté TekSavvy qui nous a confirmé déplorer le fait que Videotron reçoive un avantage privilégié. TekSavvy nous réfère ensuite à ce paragraphe tiré de l’anglais et traduit par ses soins :  Le premier exemple concerne les arrangements que Rogers a conclus avec Vidéotron, en vertu duquel Rogers offre les tarifs d’accès de gros privilégiés de Vidéotron, entre autres traitements. Ces arrangements n’ont pas été conclus par des négociations basées sur les forces naturelles du marché, mais sont plutôt un effort de Rogers pour supprimer les obstacles réglementaires à son acquisition d’un autre titulaire, Shaw. L’arrangement avec Vidéotron est spécifiquement conçu pour permettre à Vidéotron et à sa filiale de vente en gros, VMedia, d’être plus compétitif qu’il ne le pourrait en utilisant des taux tarifaires.

 

 

Le rachat de Shaw par Rogers soulève décidément bien des problèmes, et touche désormais Vidéotron. Au-delà du nouveau passage devant la Cour d’Appel Fédérale le 24 janvier, il restera ensuite à convaincre les membres du gouvernement fédéral qui auront le dernier mot sur cette affaire.

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